Quelle est la pédagogie la plus efficace ?
De nombreuses enquêtes internationales1 ont révélé que la pédagogie la plus efficace est une
pédagogie explicite. Elle est la plus efficace pour tous les élèves et, en particulier, les élèves
en difficulté.
L’enseignement traditionnel, qui n’a jamais été des cours ex cathedra à l’école primaire,
donne aussi de meilleurs résultats que toutes les pédagogies ouvertes et constructivistes
testées dans ces enquêtes, en particulier aussi pour les élèves en difficulté. La pédagogie
traditionnelle ressemble beaucoup à la pédagogie explicite, mais est un peu moins
systématique et structurée.
Voici le plan type d'une bonne leçon selon cette pédagogie explicite :
-rappel du connu
-but de la leçon
-présentation et explication de la connaissance nouvelle
-questionnement des élèves
-éventuellement explications complémentaires
-exercices collectifs oraux commentés
-exercices écrits individuels, tirés d'un manuel
-corrections raisonnées
-devoirs à domicile contrôlés et corrigés le lendemain
-puis tests de contrôle notés.
Somme toute une pédagogie de bon sens.
Malheureusement, cela n'est enseigné à Genève, ni à l'IFMES pour les maîtres secondaires, ni
à la FAPSE pour les futurs instituteurs, qui, les deux, ne jurent que par le socioconstructivisme,
pourtant clairement moins efficace !
Le comité de l'ARLE
1 voir Steve Bissonnette, Mario Richard, Clermont Gauthier, "Échec scolaire et réforme éducative. Quand les
solutions proposées deviennent la source du problème."Presses de l'Université de Laval – 2005, Collection
Formation et profession,114 pages ISBN : 2-7637-8188-8
Extrait de l’interview de M. Clermont Gauthier in Le Matin, 7 mai 2005.
« (…) Ce que nous concluons, c'est qu'un enseignement systématique, structuré, qui va du simple au complexe,
qui contient des stratégies comme le rappel des connaissances antérieures, qui propose un enseignement qui
met les élèves au travail a de meilleurs résultats. En gros, c'est une pédagogie où le professeur montre et vérifie
que l'élève comprend. La vérification constante est un ingrédient essentiel de l'enseignement structuré.
Ce que ne prônent pas toutes les pédagogies nouvelles…
- En effet. Trop souvent, on met les élèves en situation de découverte alors qu'ils ne possèdent pas les
connaissances nécessaires pour réaliser cette découverte. Dans ce processus, ils vont apprendre des erreurs
dont le professeur n'a pas conscience immédiatement et qui vont se cristalliser. En outre, ce type d'enseignement
prend du temps.
Vous montrez que ces méthodes, loin d'aider les plus défavorisés comme elles le prônent, les
pénalisent…
- Les élèves les plus nantis pourront toujours réussir quelle que soit la méthode pédagogique. En revanche, nos
chiffres le montrent, les élèves en difficulté réussissent mieux dans le cadre d'une pédagogie structurée. Il
semble, en effet, que les pédagogies de la découverte mettent les élèves face à des projets qu'ils ne peuvent
appréhender, car ils n'ont pas les bases suffisantes. Déjà en difficulté, ils le seront donc plus encore. Ils vivront
davantage d'échecs, détesteront davantage l'école et la quitteront pour certains. »
De nombreuses enquêtes internationales1 ont révélé que la pédagogie la plus efficace est une
pédagogie explicite. Elle est la plus efficace pour tous les élèves et, en particulier, les élèves
en difficulté.
L’enseignement traditionnel, qui n’a jamais été des cours ex cathedra à l’école primaire,
donne aussi de meilleurs résultats que toutes les pédagogies ouvertes et constructivistes
testées dans ces enquêtes, en particulier aussi pour les élèves en difficulté. La pédagogie
traditionnelle ressemble beaucoup à la pédagogie explicite, mais est un peu moins
systématique et structurée.
Voici le plan type d'une bonne leçon selon cette pédagogie explicite :
-rappel du connu
-but de la leçon
-présentation et explication de la connaissance nouvelle
-questionnement des élèves
-éventuellement explications complémentaires
-exercices collectifs oraux commentés
-exercices écrits individuels, tirés d'un manuel
-corrections raisonnées
-devoirs à domicile contrôlés et corrigés le lendemain
-puis tests de contrôle notés.
Somme toute une pédagogie de bon sens.
Malheureusement, cela n'est enseigné à Genève, ni à l'IFMES pour les maîtres secondaires, ni
à la FAPSE pour les futurs instituteurs, qui, les deux, ne jurent que par le socioconstructivisme,
pourtant clairement moins efficace !
Le comité de l'ARLE
1 voir Steve Bissonnette, Mario Richard, Clermont Gauthier, "Échec scolaire et réforme éducative. Quand les
solutions proposées deviennent la source du problème."Presses de l'Université de Laval – 2005, Collection
Formation et profession,114 pages ISBN : 2-7637-8188-8
Extrait de l’interview de M. Clermont Gauthier in Le Matin, 7 mai 2005.
« (…) Ce que nous concluons, c'est qu'un enseignement systématique, structuré, qui va du simple au complexe,
qui contient des stratégies comme le rappel des connaissances antérieures, qui propose un enseignement qui
met les élèves au travail a de meilleurs résultats. En gros, c'est une pédagogie où le professeur montre et vérifie
que l'élève comprend. La vérification constante est un ingrédient essentiel de l'enseignement structuré.
Ce que ne prônent pas toutes les pédagogies nouvelles…
- En effet. Trop souvent, on met les élèves en situation de découverte alors qu'ils ne possèdent pas les
connaissances nécessaires pour réaliser cette découverte. Dans ce processus, ils vont apprendre des erreurs
dont le professeur n'a pas conscience immédiatement et qui vont se cristalliser. En outre, ce type d'enseignement
prend du temps.
Vous montrez que ces méthodes, loin d'aider les plus défavorisés comme elles le prônent, les
pénalisent…
- Les élèves les plus nantis pourront toujours réussir quelle que soit la méthode pédagogique. En revanche, nos
chiffres le montrent, les élèves en difficulté réussissent mieux dans le cadre d'une pédagogie structurée. Il
semble, en effet, que les pédagogies de la découverte mettent les élèves face à des projets qu'ils ne peuvent
appréhender, car ils n'ont pas les bases suffisantes. Déjà en difficulté, ils le seront donc plus encore. Ils vivront
davantage d'échecs, détesteront davantage l'école et la quitteront pour certains. »